Étiquette : expert

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : John George

Master Distiller d’Angostura, Trinidad. Angostura emploie la distillation continue un utilisant jusqu’à cinq colonnes pour produire nos rhums légers : nous avons la colonne à vin/bière (wash column), un hydosélecteur, une colonne à rectifier, une colonne de récupération et la colonne finale.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Joy Spence

Master Blender d’Appleton, Jamaïque. Chez Appleton, nous utilisons aussi bien la colonne que l’alambic. Nos rhums coulent à 96% à la sortie de la colonne et à 86% à la sortie de l’alambic. L’alambic est la méthode traditionnelle de distillation depuis la création du rhum. Cette distillation en petites cuvées est considérée comme un art.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Grégory Vernant

Directeur de la distillerie Neisson, Martinique. Nous utilisons une colonne de distillation en cuivre de type Savalle de 1952 avec 15 plateaux d’épuisement et 5 plateaux de concentration. Son débit est de 8000 litres de vin par heure et nous recueillons le rhum à 73%. La colonne est là pour sublimer une bonne fermentation, l’essentiel reste donc la matière première soit la qualité de la canne.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Les Maitres Rhumiers de Brugal

Brugal, République Dominicaine. Notre appareil distillatoire consiste en deux colonnes de distillation. La première, appelée colonne d’épuration, sépare les alcools du reste du moût. Près de son sommet, on y extrait les vapeurs alcooliques dont une partie retourne dans cette même colonne pour créer du reflux tandis que l’autre est condensée pour redevenir liquide.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Virginie Poupeville

Responsable de la Qualité chez Bellonie et Bourdillon Successeurs (La Mauny, Trois Rivières et Duquesne), Martinique. Contrairement aux idées reçues, la distillation continue en colonne permet d’assurer un fractionnement efficace. Les composés les plus lourds sont en effet renvoyés dans la colonne après condensation d’une fraction de la vapeur de tête effectuée par le chauffe-vin.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Marc Sassier

Responsable de la production de Saint James, Martinique. Même s’il est d’usage de séparer la colonne de l’alambic, la colonne est également un alambic, il faut séparer la distillation continue de discontinue. Chez Saint-James, nous travaillons le rhum agricole A.O.C. sur des colonnes créoles.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Olivier Couacaud

PDG Rhumerie Chamarel, Maurice. Nous avons 3 appareils à distiller, à savoir une colonne de type Barbet toute en cuivre (la colonne d’épuisement contient 24 plateaux et la colonne de concentration 8 plateaux) et deux alambics en cuivre de 20HL chacun, l’un est à col de cygne (type cognac) et l’autre est surmonté d’une colonne de concentration de 7 plateaux (type armagnac).

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : François Longueteau

Directeur de la distillerie Longueteau, Guadeloupe. A l’époque de mon père Paul-Henri Longueteau, dans les années 1950, nous disposions des deux appareils. Il m’a toujours expliqué que les résultats qualitatifs des deux étaient assez différents, avec pour lui une préférence sur l’alambic traditionnel.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Richard Seale

Directeur de la distillerie Foursquare, Barbade. Nous avons un alambic pot still à double retors surmonté d’une petite colonne de rectification et deux colonnes de distillation, versions modernes de la colonne Coffey. Nous associons l’idée de distillation en alambic à la production artisanale traditionnelle de rhum, avec une valeur intrinsèque réelle et non seulement perçue.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Julian Winter et Lennox Lewis

Nous avons quatre appareils distillatoires : trois alambics pot stills, deux John Dore à double retors et un Vendome surmonté d’une colonne de rectification, et une colonne double de type Coffey. Le rhum coule de la colonne entre 94% et 95,9% tandis qu’il coule entre 84% et 85,6% des pot stills.

Distillation : colonne ou alambic ? Paroles d’experts : Patrice de Saint Pern et Didier de Villecourt

Nous distillons depuis 1710, et en colonne depuis 1925. La distillerie a connu des améliorations constantes dont les dernières en mai 2014 et axées sur le rhum traditionnel. Nous avons un alambic en cuivre, qui nous sert accessoirement à faire des cuvées particulières.

L’âge des rhums – Paroles d’experts : Tito Cordero

En matière de vieillissement, on peut dire qu’une année passée sous les tropiques correspond à deux ou trois années en Europe. Les journées chaudes et ensoleillées tout au long de l’année entraînent une accélération, tandis qu’en Europe, le vieillissement s’arrête presque durant la saison froide.

Lorena Vásquez Ampié, Master blender de Zacapa, Guatemala

Les conditions de vieillissement ont une grande influence sur le rhum. Comme Zacapa vieillit à haute altitude, le climat plus froid l’aide à se relaxer durant ce processus. La part des anges y est réduite mais avec nos techniques spécifiques, grâce à notre propre système de solera, cette part des anges est accrue. Aussi le climat influence les caractéristiques organoleptiques du rhum. Les différents types de fûts jouent également un grand rôle.

L’âge des rhums – Paroles d’experts : Frank Ward

Les règlementations de la Communauté Caribéenne, des Etats-Unis, du Canada et de l’Union Européenne exigent que mention d’âge sur l’étiquette soit celle de la plus jeune eau-de-vie entrant dans l’assemblage. L’Association des Producteurs de Rhum des Caraïbes (WIRSPA) adhère à ce principe qui garantit une meilleure information…

L’âge des rhums – Paroles d’experts : Laurent Broc

Les rhums vieillissent plus vite sous les tropiques grâce à une température moyenne annuelle plus élevée. La part des anges en est une mesure objective mais ce n’est pas le seul critère. L’humidité, tout comme en Europe, est très importante car elle agit sur les transferts entre l’intérieur et l’extérieur du fût.

L’âge des rhums – Paroles d’experts : John Barrett

On considère généralement qu’un rhum vieillit deux fois plus vite sous les tropiques que dans les chais européens plus froids. La part des anges est un facteur financier à prendre en considération en tant que perte directe et en tant que coût d’opération lorsque l’on doit ouiller, remettre à niveau les fûts pour réduire l’évaporation.

L’âge des rhums – Paroles d’experts : François Longueteau

Nous avons aux Antilles une influence non négligeable du climat, la température et l’humidité ambiante agissent sur le vieillissement. Nous disposons d’un chai de vieillissement humide qui va agir directement sur la perte alcoolique mais également sur le volume puisque la part des anges est comprise entre 8 et 9% par an.

L’âge des rhums – Paroles d’experts : Marc Sassier

Aux Antilles il n’y a pas d’hiver mais au contraire une température annuelle supérieure à 17°C. Sachant que les réactions (bio)chimiques sont plus rapides lorsque la température augmente, on comprend aisément que l’évolution d’un rhum est plus rapide et l’évaporation ainsi que la micro-oxydation à travers le bois s’en trouvent accentuées.