Zoom sur : Island Cane, un petit nouveau dans la cours des grands

Comme dans toute les îles Caribéennes, la production rhumière et l’industrie cannière ont également impactées Saint-Martin il fût un temps… Très rapidement, après la « découverte » (d’un point de vue Européen…) par Christophe Colomb le 11 novembre 1493 au retour d’Hispaniola (île divisée en deux pays et que l’on appelle aujourd’hui : République Dominicaine et Haïti), des plantations agricoles ont vu le jour : café, cacao, tabac, indigo, coton, puis enfin, la canne à sucre.

De par les pillages et attaques incessantes des corsaires et flibustiers Espagnols, Français, Anglais, Hollandais et Flamands, « Soualiga » (nom de Saint-Martin en langue Caraïbes signifiant « l’île au sel »), la culture cannière n’a jamais été industrialisée comme elle a pu l’être dans les Petites Antilles.

A son pic d’activité, fin XVIIIème siècle, seulement une vingtaine d’Habitations étaient en fonctionnement… Economiquement parlant, la canne à sucre à définitivement quittée l’île en 1915 avec la fermeture de la sucrerie Spring qui était située à Marigot. Depuis, entre les exploitations de sel et le boom touristique, les Saint-Martinois(es) ne connaissent en rhums « locaux » que les punchs Ma Doudou, les liqueurs Topper’s Rhum et les fameux Old Man Guavaberry, dont on ne connait pas grand-chose officiellement de leurs provenances… 

Mais depuis le 15 juillet de cette année, la Friendly Island a de nouveau une vraie marque locale : les rhums Island Cane.

Island cane rhums
© Johan Morel

Après avoir fait carrière dans l’immobilier en Guadeloupe, Olivier Kleinhans se reconvertie en négociant en vin lorsqu’il arrive à Saint-Martin avec sa femme Valérie et leur fils Thomas.

Ensemble, ils ouvrent « Wines Selection », une société de distribution de vins et champagne située à Hope Estate. 10 ans après avoir débuté cette affaire, en passionné d’Histoire et amoureux de SXM, Olivier s’est mis en tête de refaire vivre l’esprit du rhum à Saint Martin avec Christophe Louis, un ami Guadeloupéen de longue date.

Parrainée par Stéphane Collaro et sans moyens techniques ni financiers pour monter une plantation-distillerie, la famille Kleinhans se lance donc dans l’aventure rhumière à travers le métier de négociant. 

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